HILARY GALBREAITH

Née en 1989, vit et travaille à Rennes

Hilary Galbreaith est diplômée de L’École Supérieure d’Art Annecy Alpes en 2017. En 2017-2018 elle est lauréate du programme GENERATOR de 40mcube, et en 2019 de la résidence Cripta747 à Turin. Parmi ses expositions récentes figurent Jeune Création 69, La Fondation Fiminco, Romainville (2020) ; Cripta747 Residency Program Open Studio, Cripta747, Turin (2019) ; The Garden, Plus Dede, Berlin (2019) ;  Bug Eyes, In extenso, Clermont-Ferrand (2019), Cellar Door, Galerie Arondit, Paris (2018), et Post-pop, Galerie Art et Essaie, Rennes (2018).

Plutôt que de transformer l’écologie en sujet artistique, il faudrait commencer par l’appliquer à l’échelle des modes de production, du transport et du stockage des œuvres. Cette économie de moyens établit la condition esthétique do-it-yourself du travail de Hilary Galbreaith, proche du cinéma primitif et du fanzine. Issue d’une famille californienne de militaires, passionnés de science et technologie, elle s’intéresse à la capacité de la science-fiction à construire des hypothèses qui transforment notre rapport aux espèces, au non humain, au corps ou au langage. Dans la vidéo « The Garden », elle met en scène un concours de télé-réalité avec des humains transformés en insectes. Leur désir d’un « retour à la nature » pour former des communautés anarchistes se trouve finalement contrôlé par les valeurs de la classe moyenne. Pourtant, si pour l’artiste le « jardin » symbolise la culture du faux, cela lui permettra de dépasser l’opposition nature/culture et d’identifier un réel besoin pour un mode de vie post-capitaliste et décroissant. Plutôt que le cynisme, l’artiste place le désordre et le grotesque carnavalesque à l’intérieur des contradictions d’un monde techno-bureaucratique. Qu’il s’agisse de prothèses qui contrôlent les odeurs, d’un jeu sexuel de réalité virtuelle qui devient sadique ou d’entreprises qui agissent comme des oeuvres conceptuelles (« Golden Hole »), de deux sorcières plongées dans un univers mutant où le design scandinave devient l’esthétique de l’horreur (« LifeHack2 ») ou d’une web-série publiée par l’artiste sur Instagram inspirée d’un film féministe underground qui met à mal le phallocentrisme d’humains-saucisses (« Sausageland »), le travail de Hilary Galbreaith fait l’autopsie des systèmes de pouvoir biopolitiques.
Pedro Morais, 2020

www.hilarygalbreaith.net

Hilary Galbreaith, Parade, installation vidéo et performance, Jeune Création 69, Fondation Fiminco, 2020. Matériaux et dimensions variables. Production : Jeune Création et Cripta747.
Crédit photo : Mélodie Gerard
Hilary Galbreaith, Parade, installation vidéo et performance, Cripta747 Residency Program Open Studio 2019, Cripta747, 2019. Matériaux et dimensions variables. Performeurs : Hilary Galbreaith et Pietra Tonale. Production : Cripta747 Residency Program.
Crédit photo :  Chiara Lombardi
Hilary Galbreaith, Parade, vidéo, 19 minutes. 2019. Production : Cripta747 Residency Program. 
Hilary Galbreaith, Bug Eyes, installation vidéo, In Extenso, 2019. Vidéo, télévision, tissu, bois récupéré, diffuseur d’huiles essentiels, fil, gélatines, peinture verte. Production : In Extenso.
Crédit photo : Michael Collet
Hilary Galbreaith, The Garden, installation vidéo, PlusDeDe, 2019. Vidéo, télévision, tissu, bois récupéré, diffuseur d’huiles essentiels, fil, gélatines. Production : PlusDeDe et In Extenso. Crédit photo : Wibke Lange

OPALE MIRMAN

Née en 1995, vit et travaille à Marseille

Opale Mirman est diplômée d’un DNSEP obtenu à l’École des Beaux-Arts de Nantes en 2019. C’est au sein du collectif Poils et le Gants qu’elle a co-créé un premier spectacle en 2017 et une série de performances montrée au TU-Nantes. La SuperGalerie l’invite en 2019 pour sa première exposition solo. Elle a récemment intégré l’atelier Vé à Marseille.

Dans son travail, Opale Mirman s’intéresse à la représentation du genre, de la féminité, de la sexualité, de l’amour, au sein de rituels, traditions et folklores d’origines diverses. Ces rituels sont le point de départ d’un processus de recherche tant anthropologique que plastique qui donnent lieu à la création d’objets, de peintures, d’installations et de performances. Elle se réapproprie des us et coutumes et propose un univers plastique et performatif tragi-comique. Sa pratique artistique investie autant l’espace d’exposition que la scène.

www.opalemirman.com

Opale Mirman, Naïades, ou les 3 cruches, performance et installation, 2019.
Performeuse : Lou Chenivesse. Bois, céramique, latex, carrelage, eau. (300cmx250cmx90cm). Crédit photo : Opale Mirman
Opale Mirman, Naïades, ou les 3 cruches, performance et installation, 2019.
Performeuse : Lou Chenivesse. Bois, céramique, latex, carrelage, eau. (300cmx250cmx90cm). Crédit photo : Opale Mirman
Opale Mirman, Lorelei (je n’ai pas la vertu des femmes de marins), performance et installation, 2019.
Performeuse : Opale Mirman. Bois, argile, peinture, tissu, perruque (170x105x65cm / 100x45cm).
Crédit photo : Pauline Carrouée & Opale Mirman
Opale Mirman, Lorelei (je n’ai pas la vertu des femmes de marins), performance et installation, 2019.
Performeuse : Opale Mirman. Bois, argile, peinture, tissu, perruque (170x105x65cm / 100x45cm).
Crédit photo : Pauline Carrouée & Opale Mirman
Opale Mirman, Vue d’ensemble de : Naïades ou les 3 cruches, 2019. Performance/Installation. Performeuse : Lou Chenivesse. Bois, céramique, latex, carrelage, eau. (300cmx250cmx90cm). Crédit photo Opale Mirman
&
Mariée dans l’année, 2019. Performance/Installation, 2019. 15min, bois, peinture, paillettes (150x50cm X2 / 45x4cm X22). Crédit photo Mai Tran

RÉMY DROUARD

Né en 1990, vit et travaille à Lyon

Diplômé des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand en 2015, Rémy Drouard intègre les ateliers de l’ADERA à Lyon durant quatre années. Sa pratique oscille entre peinture et écriture, il propose ces deux médiums de manière visuelle et orale à l’image de ses expositions à l’Attrape-Couleurs et au Frac Champage-Ardennes. Il aime dire que la peinture et l’écriture sont liés, vous ne pouvez pas le nier, à l’origine c’est une histoire de poignet. Aujourd’hui il travaille aux ateliers du Plateau Urbain à la Duchère à Lyon où il jongle avec ces différentes pratiques.

Mon père, grand conteur d’histoires en tous genres, m’a appris à apprécier la narration orale, écrite et visuelle. Bas Jan Ader et Peter Land hier ou Fabrice Gallis et Gauthier Hubert aujourd’hui, m’ont conforté et me réconfortent sur l’idée que la chute, l’absurde, la figuration et l’acte incongru, ont un rôle primordial dans notre société. La culture populaire, internet ou bien le banal du quotidien, sont pour moi, une source permanente de création. Peintures, vidéos, performances et installations sont les maillons de la chaine, le moyen d’accrocher le vélo de ma pratique au lampadaire de ma vision de l’art contemporain. J’aime l’idée qu’une création à l’image du théâtre a inévitablement une fin, une chute. Comme un enfant stoppé dans l’attaque fictive d’un avant-poste ennemi, par la voix de sa mère, qui par la fenêtre, le prévient, que le repas est servi : « ÀÀÀÀ taaAAAble ! »

Site internet de Rémy Drouard

Rémy Drouard, « Une boule de bain couleur lagon, un smartphone et Instagram n’a qu’à bien se tenir. »
Peinture acrylique sur toile,tirée d’une photographie de Louise Porte, 133X109cm, 2017
Rémy Drouard, « Quand on jette quelque chose au visage de quelqu’un, les retombées peuvent être parfois surprenantes. »
Peinture acrylique sur toile, 77X55 cm, 2018.
Rémy Drouard, « Dans un salon montréalais, des jeunes clermontoises dansent à Madrid tandis que madame lit son magazine à Torreilles plage. »
Peinture acrylique sur toile, tirée de photographies de Louise Porte, 130X160cm, 130X160cm, 2018.
Rémy Drouard, « Européen sans papier en Thaïlande, livré à lui-même, la nuit, pour survivre, il bouffe les chats errants. »
Peinture acrylique sur toile, 116X89cm, 2020.
Rémy Drouard, « La nostalgie et les plaisirs sont souvent liés, ça faisait plusieurs années qu’ils n’étaient pas allés à l’arbre magique fumer des pétards. »
Peinture acrylique sur toile, 120X100cm, 2020.

JOHANNA CARTIER

Née en 1996, vit et travaille à Rennes

Issue d’un terrain fertile, au beau milieu de la diagonale du vide. Les champs à perte de vue, une usine, un lotissement, ou encore un silo interrompent de temps à autres ces étendues. Chaque pavillon, chaque HLM, chaque parking a eu un impact majeur sur mon travail aujourd’hui.
Rien n’est caché, tout est accroché au mur, la musique vrombit sans honte et la fumée du pot d’échappement en pleine figure des gosses ne dérange personne.

Mon travail accorde une grande importance à la recherche ainsi qu’à l’expérience, c’est pourquoi je m’oriente vers des sujets qui me passionnent ou m’intriguent, afin de les décortiquer. Les concours canins, le monde des routiers, l’ennui rural, les fétichismes lascarisants ou encore le gabber sont autant d’exemples de domaines qui suscitent mon intérêt. En me référant à ma propre expérience ou en allant à la rencontre de communautés, je m’immerge dans les habitudes et pratiques de leurs membres pour en saisir tous les aspects, qui servent ensuite de matière à mes projets. Le choix de la monstration vient ensuite naturellement, en s’accordant à la nature du sujet, sa mise en espace et la façon dont je veux transmettre les informations au public. C’est la raison pour laquelle j’ai une pratique pluridisciplinaire, qui va du dessin à la performance, en passant par l’installation, la peinture ou encore la vidéo. Parce qu’ils répondent à des intérêts qui nourrissent ma réflexion de manière récurrente, certains de mes projets se démarquent par leur inscription dans le long terme.

www.johannacartier.com

Johanna Cartier, Delft Custom, 2017
Plexiglas, peinture acrylique, marqueur
Dimensions variables
Johanna Cartier, Le dernier show de Curly-Rose, 2019
Installation dimensions variables et matériaux mixtes
Crédit photo : Camille Kerzerho
Johanna Cartier, Assiettes céramique et transfert 2019
Johanna Cartier, Sur l’autoroute de la vitesse, 2019
Vues de l’exposition du DNSEP
EESAB, Rennes
Crédit photo : Camille Kerzerho
Johanna Cartier, Trophée du sale, 2020
Voilage, tendeurs sandow, peinture aérosole
89×107 cm

JADE MOULIN

Née en 1995, vit et travaille à Saint-Lô

Jade Moulin obtient son DNSEP à l’ESADHaR (École Supérieur d’Art et de Design) de Rouen avec les félicitations du jury en 2017, des lors elle obtient la Bourse Arts Visuels de la ville de Rouen qui l’emmènera à Cleveland, dans l’Ohio. Elle y produira pendant plusieurs semaines une série de photographies émanant de son quotidien sur place. Le banal est au centre de sa pratique, créant ainsi des œuvres relevant d’anecdotes s’imprégnant de l’environnement dans lequel elle évolue. Après plusieurs résidences à la Galerie l’H du Siège à Valenciennes, ou encore à l’Institut Français du Maroc de Tanger, Jade se nourrit de cette mobilité pour enrichir son travail.

« Mon intérêt se porte envers des choses qui peuvent paraître insignifiantes, inutiles voir inexistantes pour certains. Peut-être dans le but de leur redonner une valeur aux yeux des autres, ou simplement par peur qu’elles disparaissent si nous n’y faisons pas attention.  L’habitude est en soit une action que l’on accompli avec facilité et qui demande peu d’attention, de par ces habitudes nous manquons grand nombre de moments, ce sont ces derniers que j’essaye de saisir. De part l’observation du réel et de ce qu’il a de plus anecdotique, j’extrais et je prélève ces différents éléments qui prennent sens. Le banal, le quotidien, Maurice Blanchot le définissait ainsi ; l’indétermination. Cette chose qui nous échappe, en évolution perpétuelle ; l’expérience du quotidien. »

www.jademoulin.tumblr.com

Jade Moulin, THANK YOU, 2019, Argile, 47x30x18cm
Jade Moulin, Du sable dans les dents, 2019, Polystyrène, enduit, acrylique, drap. 170x150cm
Jade Moulin, Dimanches, 2019, Argile, graines de pastèque, 50x35x12cm
Jade Moulin, Photographie extraite de la série «The smell of dust after rain», 2019, photographique argentique, 40x50cm
Jade Moulin,What’s in my bag, 2020, Acrylique sur bois, 40x60cm

CHARLOTTE DALIA

Née en 1993, vit et travaille entre Paris et Toulouse

Charlotte Dalia est artiste plasticienne, diplômée d’un DNSEP en 2018 de l’Institut supérieur des Arts de Toulouse. Elle a notamment résidé à Los Angeles durant l’année 2017, travaillant à l’élaboration de son mémoire de fin d’études et en tant qu’assistante auprès de l’artiste Emily Mast. Charlotte Dalia est à l’initiative du projet curatorial THANKYOUAMAZON.COM mené en collaboration avec l’artiste Bayo Alvaro, dont l’exposition doit se dérouler fin septembre 2020 à Mexico.

Charlotte Dalia utilise l’installation pour travailler une approche sculpturale de la vidéo. Elle cherche dans sa pratique à créer des scènes, des « lieux d’images », au travers de ses dispositifs hétérotopiques qui se proposent comme des temps d’immersion, de plongée au sein des lumières qu’elle fait briller dans le noir entourant son travail. Se situant dans le champ des nouvelles écritures numériques et plastiques, elle s’empare d’éléments relevant du vocabulaire cinématographique et les réinjecte dans son travail en jouant avec toute une imagerie hollywoodienne, et plus particulièrement les éléments de studio servant à fabriquer les films. Il y a une croyance dans les installations de Charlotte Dalia : la fiction, au bout du compte, n’a pas besoin de nous. L’humain la projette hors de soi. Elle entre en pilote automatique. Qu’il y ait quelqu’un pour la capter ou pas, elle raconte encore, encore et encore ….

Charlotte Dalia, Evergreen, installation, 2019
Crédit photo : Charlotte Dalia
Charlotte Dalia, The Desert Project, photographie, 122 x 91cm, 2018.
Crédit photo : Charlotte Dalia
Charlotte Dalia, Enterrement à Venice Beach, installation, 2018.
Crédit photo : Charlotte Dalia
Charlotte Dalia, Ghostland, installation, 2018.
Crédit photo : Charlotte Dalia
Charlotte Dalia, Coming Soon, vidéo, 2”33, vue d’installation, 2016-2020.
Crédit photo : Charlotte Dalia

CAMILLE JUTHIER

Née en 1990, vit et travaille entre Paris et Lyon

En 2019, Camille Juthier participe au 64e Salon de Montrouge où elle obtient le prix «Artiste-chercheur» des Ateliers Médicis. Elle est lauréate de la Cité des arts de Paris, et d’une résidence à la Budapest Gallery, avec l’institut français, où elle bénéficie d’une exposition personnelle. Elle est exposée au sein du Laboratoire Espace Cerveau à l’IAC de Villeurbanne.

En 2020, elle est exposée en duo avec Seumboy Vrainom, pour L’écho de nos présences à Clermont-ferrand au sein du festival de courts métrages, en duo avec Louise Masson pour la soirée B comme bio de l’ENSAD à la Fondation Ricard, et en collective dans l’exposition Temps mêlées. Elle sera en résidence à la Fondation Fiminco à partir de juin.

« Par des processus scientifiques, autant que poétiques, Camille Juthier questionne la matière dans son évolution, les changements climatiques, les problèmes environnementaux, notre rapport à la nature et au corps humain. Mettant en évidence certaines dérives de la science ou de la technologie, elle pointe du doigt les perturbateurs endocriniens qui viennent nous polluer, mais plus généralement certaines formes de vies marginalisées (comme celles des plantes, des personnes psychiquement différentes, des femmes…) face aux courants de pensée dominants et leur pouvoir coercitif […] Pour elle, les couleurs qu’elle utilise renvoient à l’idée d’agriculture, intensive, scientifisée à l’extrême mais aussi au Powerade, cette boisson énergisante qui symbolise le diktat du corps performant, viril puissant – ou comment tirer toujours davantage des végétaux et des hommes – mais aussi aux soins que prodiguent les plantes ou aux questionnements sur le genre et la nature du corps humain. De ces installations à la fois naturelles et surnaturelles émerge une inquiétante réalité que vient contrebalancer la pratique poétique de l’artiste. Ou comment la matière ancestrale vient contrebalancer la violence de notre société contemporaine. »
Anne-Sarah Bénichou

www.camillejuthier.com

Camille Juthier, Elle fait si beau, 2020
Durant l’événement B comme bio à la Fondation Ricard, dimensions variables, plastique, plantes, luminaires, plexiglas, gel douche Axe, pâte à modeler.
Crédit photo : Mathieu Faluomi
Camille Juthier, Tangerine Dream, 2020
Exposition Temps mêlés, dimensions variables.
Verre soufflé sur pierre, macération de produit d’entretien, de lichen, de curcuma, et de photographie sur rhodoïde de mandarinier. Luminaire, plexiglas, gel douche Axe.
Crédit photo : Florian Vandenbulck
Camille Juthier, Be bi – Bientôt les plantes nous absorberons, 2018
Verre soufflé sur pierres, retourné, trous percés pour laisser passer les racines, environ 40 x 30 x 50 cm. Impression sur plexiglass. Power ade, produit d’entretien, plantes, résine, bois.
Crédit photo : Camille Juthier
Camille Juthier, Simon, des murs dans l’eau, 2018
Face aux dérèglements écologiques, tous les êtres ne réagissent pas de la même manière, quand certains s’adaptent, d’autres se retrouvent fragilisés… ou serait-ce l’inverse ?
Travail sur les troubles psychiques liés à l’autisme.
Lien : https://www.camillejuthier.com/simon
Vidéo, 4’23’’
Camille Juthier, Unfit to flyyyyy, 2019
Cité internationale des arts, Traversées du Marais. Installation, dimensions variables. Bois, plexiglas, métal, plastique, eau, maïs et luminaire, pâte à modeler, scoobidoo, carte sim, aile de libellule, gel douche Axe.
Crédit photo : Camille Juthier

CHARLOTTE SCHAER

Née en 1991, vit et travaille à Genève

Charlotte Schaer est une artiste qui utilise les médiums de l’installation et de l’édition pour développer une pratique artistique où il est question de mesures, d’échelles, de nombres, ou encore d’épuiser jusqu’à l’absurde des systèmes logiques. De ces combinaisons résulte une esthétique sérielle et administrative composée de formes simples et systématiques construisant ensemble un réseau de lignes et d’angles.

Un ensemble d’objets et d’instruments qui mesurent, listent, classent, organisent et archivent des données qui constituent la substance même du travail, en soulignant le détournement de systèmes prédéfini. Selon un processus établi au préalable, l’objet d’étude est sondé, puis réduit à sa plus simple expression plastique, avant de redonner chair au squelette à travers des gestes répétitifs et des reproductions entraînant des variations. Chaque projet constitue un ensemble de variations mais également une partition ouverte puisqu’il arrive toujours un moment où la forme produite excède le résultat prévu. C’est dans les protocoles mis en place, que s’ajoute à cette tension exercée entre le contrôle et la faille une dimension organique et sensible. Ainsi, l’objet fini et son processus d’élaboration sont liés, de par la relation interdépendante entre un élément singulier et son tout.

www.charlotteschaer.ch

Charlotte Schaer, Rue de Savièse 4, 2019, installation dimensions variables, impression numérique, classeurs, colonne rotative – vue d’exposition Beauty and Rooms (Atelier du Nord) © Julien Gremaud
Charlotte Schaer, Sans titre, 2017, 237,8 x 336,4 cm, tirage numérique sur bâche PVC © Nagi Gianni
Charlotte Schaer, Point O, 2019, installation dimensions variables, ruban adhésif vinyle, aluminium, mousse polyuréthane, bouleau – vue d’exposition Point O (Salle Crosnier) © Greg Clément
Charlotte Schaer, Autonomie, 2018, installation dimensions variables, horloges, acier – vue d’exposition Autonomie (Zabriskie Point) © Etienne Chosson
Charlotte Schaer, 18° 50% d’humidité, 2018, 25 x 30 cm, impression numérique, couverture sérigraphie – vue d’exposition Bourses Déliées 2018 (Halle Nord) © Juliette Russbach

CLÉMENT DAVOUT

Né en 1993, vit et travaille à Bruxelles

Clément Davout est un jeune peintre et musicien français. Il fait ses études au Beaux-arts de Caen/Cherbourg (ésam), où il obtient son diplôme national supérieur en 2017. En peinture, et en musique sous le pseudonyme d’Adhémar, il cherche à reproduire la poésie des lumières et des ombres, offrant un voyage dans nos sentiments à travers la couleur.

Nourri par les nombreuses photographies que je prends, je suis particulièrement sensible à la nature et aux plantes, qui en milieu urbain ont une présence étrange, fantomatique. C’est par successions de couches transparentes que j’essaye de retranscrire cette légèreté, ces apparitions furtives. Ce sont ces présences et absences que mon travail évoque. Je peins donc des tableaux à tendance figurative, où les dégradés colorés reprennent la couleur moyenne du motif apposé dessus et renforcent l’atmosphère du tableau. Se crée ainsi un dialogue entre les formes organiques et les espaces.
Les plantes que je peins sont davantage ce que j’appelle des « objets paysage ». Ces formes familières, ces objets du quotidien, m’évoquent une certaine appropriation de l’environnement naturel dans l’urbain. Dès lors, il ne s’agit donc plus de représenter des plantes mais d’appréhender leurs projections; et il est ainsi question des relations humaines, du rapport à l’autre.

www.clementdavout.com

Clément Davout, Je cherche ton visage dans la nuit, huile sur toile, 100 x 90 cm, 2020.
Clément Davout, L’eau du ciel, huile sur toile, 99 x 76 cm, 2020.
Clément Davout, La demie obscurité du dehors, huile seur toile, 110 x 100 cm, 2019. Courtesy Laure Roynette Galerie
Clément Davout, Les marques de la nuit, huile sur toile, 80 x 70 cm, 2019.
Vue d’atelier, 2020, Crédit photo : Victoire Kalamarides

CHRYSTÈLE NICOT & ANTOINE ALESANDRINI

Nés en 1989 et 1985, vivent et travaillent à Paris

Après avoir été diplômés respectivement des Beaux-Arts de Paris (2013) et de l’École Nationale Supérieure de Réalisation (2008), Chrystèle Nicot et Antoine Alesandrini mettent en commun leur pratique et expérience autour de la vidéo et de l’installation. Leur travail a été montré en expositions (Jeune Création, Fabrika Moscou, Salon de Montrouge…) de même qu’en festivals. Récemment, ils ont été finalistes du prix Audi Talents en 2019 et participeront au programme de rencontre de Saison Vidéo cet automne.

Sous le signe du détournement, l’œuvre de Chrystèle Nicot et d’Antoine Alesandrini s’inscrit dans le paradigme de la mondialisation, d’une culture globalisée et hyperconnectée. Conscients de la puissance de persuasion exercée par les médias de divertissement ainsi que du pouvoir de la fiction, le duo d’artistes se nourrit des codes cinématographiques et de la culture populaire (des jeux vidéo, des web-séries et des réseaux sociaux) pour créer leurs vidéos. Leurs installations parfois interactives, tenter de questionner l’engagement du spectateur, allant jusqu’à remettre en question la pérennité même de la pièce.

Chrystèle Nicot & Antoine Alesandrini, 汗意 INTENTIONAL SWEAT,2019, vidéo, 67 min
Chrystèle Nicot & Antoine Alesandrini, HUDDLE ROOM, 2020, installation interactive, 170 x 120 x 120cm
Chrystèle Nicot & Antoine Alesandrini, SCRIPTKIDDIES, 2016, 8min
Chrystèle Nicot & Antoine Alesandrini, THE USUAL OFFICE, 2020, vidéo, en post production
Chrystèle Nicot & Antoine Alesandrini, BETA H, 2019, installation interactive, 130 x 100 x 60cm. Crédit photo:  Matthieu Camille Colin