Née en 1993, vit et travaille entre Paris et Toulouse
Charlotte Dalia est artiste plasticienne, diplômée d’un DNSEP en 2018 de l’Institut supérieur des Arts de Toulouse. Elle a notamment résidé à Los Angeles durant l’année 2017, travaillant à l’élaboration de son mémoire de fin d’études et en tant qu’assistante auprès de l’artiste Emily Mast. Charlotte Dalia est à l’initiative du projet curatorial THANKYOUAMAZON.COM mené en collaboration avec l’artiste Bayo Alvaro, dont l’exposition doit se dérouler fin septembre 2020 à Mexico.
Charlotte Dalia utilise l’installation pour travailler une approche sculpturale de la vidéo. Elle cherche dans sa pratique à créer des scènes, des « lieux d’images », au travers de ses dispositifs hétérotopiques qui se proposent comme des temps d’immersion, de plongée au sein des lumières qu’elle fait briller dans le noir entourant son travail. Se situant dans le champ des nouvelles écritures numériques et plastiques, elle s’empare d’éléments relevant du vocabulaire cinématographique et les réinjecte dans son travail en jouant avec toute une imagerie hollywoodienne, et plus particulièrement les éléments de studio servant à fabriquer les films. Il y a une croyance dans les installations de Charlotte Dalia : la fiction, au bout du compte, n’a pas besoin de nous. L’humain la projette hors de soi. Elle entre en pilote automatique. Qu’il y ait quelqu’un pour la capter ou pas, elle raconte encore, encore et encore ….
En 2019, Camille Juthier participe au 64e Salon de Montrouge où elle obtient le prix «Artiste-chercheur» des Ateliers Médicis. Elle est lauréate de la Cité des arts de Paris, et d’une résidence à la Budapest Gallery, avec l’institut français, où elle bénéficie d’une exposition personnelle. Elle est exposée au sein du Laboratoire Espace Cerveau à l’IAC de Villeurbanne.
En 2020, elle est exposée en duo avec Seumboy Vrainom, pour L’écho de nos présences à Clermont-ferrand au sein du festival de courts métrages, en duo avec Louise Masson pour la soirée B comme bio de l’ENSAD à la Fondation Ricard, et en collective dans l’exposition Temps mêlées. Elle sera en résidence à la Fondation Fiminco à partir de juin.
« Par des processus scientifiques, autant que poétiques, Camille Juthier questionne la matière dans son évolution, les changements climatiques, les problèmes environnementaux, notre rapport à la nature et au corps humain. Mettant en évidence certaines dérives de la science ou de la technologie, elle pointe du doigt les perturbateurs endocriniens qui viennent nous polluer, mais plus généralement certaines formes de vies marginalisées (comme celles des plantes, des personnes psychiquement différentes, des femmes…) face aux courants de pensée dominants et leur pouvoir coercitif […] Pour elle, les couleurs qu’elle utilise renvoient à l’idée d’agriculture, intensive, scientifisée à l’extrême mais aussi au Powerade, cette boisson énergisante qui symbolise le diktat du corps performant, viril puissant – ou comment tirer toujours davantage des végétaux et des hommes – mais aussi aux soins que prodiguent les plantes ou aux questionnements sur le genre et la nature du corps humain. De ces installations à la fois naturelles et surnaturelles émerge une inquiétante réalité que vient contrebalancer la pratique poétique de l’artiste. Ou comment la matière ancestrale vient contrebalancer la violence de notre société contemporaine. » Anne-Sarah Bénichou
Charlotte Schaer est une artiste qui utilise les médiums de l’installation et de l’édition pour développer une pratique artistique où il est question de mesures, d’échelles, de nombres, ou encore d’épuiser jusqu’à l’absurde des systèmes logiques. De ces combinaisons résulte une esthétique sérielle et administrative composée de formes simples et systématiques construisant ensemble un réseau de lignes et d’angles.
Un ensemble d’objets et d’instruments qui mesurent, listent, classent, organisent et archivent des données qui constituent la substance même du travail, en soulignant le détournement de systèmes prédéfini. Selon un processus établi au préalable, l’objet d’étude est sondé, puis réduit à sa plus simple expression plastique, avant de redonner chair au squelette à travers des gestes répétitifs et des reproductions entraînant des variations. Chaque projet constitue un ensemble de variations mais également une partition ouverte puisqu’il arrive toujours un moment où la forme produite excède le résultat prévu. C’est dans les protocoles mis en place, que s’ajoute à cette tension exercée entre le contrôle et la faille une dimension organique et sensible. Ainsi, l’objet fini et son processus d’élaboration sont liés, de par la relation interdépendante entre un élément singulier et son tout.
Clément Davout est un jeune peintre et musicien français. Il fait ses études au Beaux-arts de Caen/Cherbourg (ésam), où il obtient son diplôme national supérieur en 2017. En peinture, et en musique sous le pseudonyme d’Adhémar, il cherche à reproduire la poésie des lumières et des ombres, offrant un voyage dans nos sentiments à travers la couleur.
Nourri par les nombreuses photographies que je prends, je suis particulièrement sensible à la nature et aux plantes, qui en milieu urbain ont une présence étrange, fantomatique. C’est par successions de couches transparentes que j’essaye de retranscrire cette légèreté, ces apparitions furtives. Ce sont ces présences et absences que mon travail évoque. Je peins donc des tableaux à tendance figurative, où les dégradés colorés reprennent la couleur moyenne du motif apposé dessus et renforcent l’atmosphère du tableau. Se crée ainsi un dialogue entre les formes organiques et les espaces. Les plantes que je peins sont davantage ce que j’appelle des « objets paysage ». Ces formes familières, ces objets du quotidien, m’évoquent une certaine appropriation de l’environnement naturel dans l’urbain. Dès lors, il ne s’agit donc plus de représenter des plantes mais d’appréhender leurs projections; et il est ainsi question des relations humaines, du rapport à l’autre.
Nés en 1989 et 1985, vivent et travaillent à Paris
Après avoir été diplômés respectivement des Beaux-Arts de Paris (2013) et de l’École Nationale Supérieure de Réalisation (2008), Chrystèle Nicot et Antoine Alesandrini mettent en commun leur pratique et expérience autour de la vidéo et de l’installation. Leur travail a été montré en expositions (Jeune Création, Fabrika Moscou, Salon de Montrouge…) de même qu’en festivals. Récemment, ils ont été finalistes du prix Audi Talents en 2019 et participeront au programme de rencontre de Saison Vidéo cet automne.
Sous le signe du détournement, l’œuvre de Chrystèle Nicot et d’Antoine Alesandrini s’inscrit dans le paradigme de la mondialisation, d’une culture globalisée et hyperconnectée. Conscients de la puissance de persuasion exercée par les médias de divertissement ainsi que du pouvoir de la fiction, le duo d’artistes se nourrit des codes cinématographiques et de la culture populaire (des jeux vidéo, des web-séries et des réseaux sociaux) pour créer leurs vidéos. Leurs installations parfois interactives, tenter de questionner l’engagement du spectateur, allant jusqu’à remettre en question la pérennité même de la pièce.
Louise Porte obtient son DNSEP en 2016 à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole. Sa pratique se situe entre les arts visuels et vivants. Ses recherches d’installations, axées autour de narrations quotidiennement fictives, nourrissent ses travaux chorégraphiques, et inversement.
Capturer les images comme des instants scéniques, des installations urbaines, des actes en attente. Inspirée des arts vivants, ma pratique est référencée à une plasticité de la scène, jouée par le corps du public. Je m’intéresse à la notion d’entre acte, qui évoque à la fois l’entracte, ce moment entre deux, une préoccupation autour de l’attente du «show», une latence activée, un temps suspendu. Une scène hors scène.
Lana Duval est diplômée d’un DNSEP obtenu en 2015 à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées. Son travail a été présenté à de nombreuses reprises à Toulouse, Paris, Bordeaux et plus récemment à Montpellier. En 2019 elle a été lauréate du dispositif Post_Production accompagnant les jeunes diplômés des écoles d’arts d’Occitanie. Scrollée, zappée, l’image défile. Consommée sans attention portée, l’image souffre. Les «images-mirages» de Lana Duval sont travaillées à partir de différentes sources : images virales sur les réseaux sociaux, images tirées d’article de presse ou empruntées à des plans cinématographiques. L’artiste prélève, reconstruit, assemble ces images de masses presque fanées afin de les ré-enchanter pour en proposer un récit fictionnel. Elle nous invite à prendre le temps de se laisser aller à la fiction, sans craindre ni l’interprétation subjective, ni les glissements incontrôlés de notre imaginaire.
AuchKatzStudio est un duo d’artistes composé d’Elsa Belbacha-Lardy diplômée de la Villa Arson en Juin 2019 à Nice et de Thomas Thibout étudiant en 5ème année design d’espace à l’ENSBA Lyon. En 2017, ils ont décidé de former AKS afin de fusionner leur pratique artistique respective.
AuchKatzStudio, c’est la fusion entre nos deux pratiques. Ce sont les peintures d’Elsa solidifiées tandis qu’au même moment les sculptures de Thomas se liquéfient. Nous créons des pièces à la frontière entre l’art et le design que la matière et la peinture proposent de lier. Ainsi nous suggérons au spectateur de devenir acteur en immersion dans nos espaces picturaux. Tandis que la couleur se déploie physiquement dans l’espace qu’elle sculpte, assis sur ce qui peut être envisa-gé comme la sculpture ou la peinture d’une roche, le spectateur est happé dans un espace-grotte lentement mouvant, à la fois inerte et vivant et qui propose une rencontre entre deux temporalités, la notre et celle du monde minéral et organique. Ainsi, en nous affranchissant des frontières de la toile puis de l’espace, notre démarche s’affirme en duo en proposant à la peinture et à la couleur de s’étendre vers l’objet organique : tantôt design sculptural tantôt art fonctionnel. Dès lors, nous pensons nos espaces tantôt comme un laboratoire expérimental au sein duquel les peintures liquides cultivent le hasard et rendent compte de notre cloisonnement avec la matière dans notre processus de travail, et tantôt comme une grotte inspirée d’un univers de science-fiction post apocalyptique où se dessine un espace allégorie d’un monde futur qui met l’homme face à ses responsabilités et lui propose de réfléchir à la servitude à laquelle il pourrait bien être enchaîné.
Jonás Fadrique est un artiste conceptuel. Il obtient une licence spécialité Beaux-Arts à l’Université de Salamanque (Espagne). En 2016, il intègre l’École National des Beaux-Arts de Paris où il obtient son DNSAP en 2019. Il est actuellement confiné dans un appartement à Arcueil (Val-de-Marne) depuis le 17 mars 2020.
” Jonás Fadrique (1989), artiste conceptuel espagnol vivant et travaillant à Paris, engendre des situations délicatement problématiques. Ses dispositifs sont déplacés et demandent en partie à être solutionnés − considérant ici le refus de solutions comme un autre début de solution, lui aussi. Jonás Fadrique ne contraint pas à prendre position, il désigne le jeu d’acteurs des interactions humaines et sociales ainsi que ses limites. ” Extrait du texte ‘Un jeu de multiple(s) figure(s), tu dis?’ A.D.
Juliette Guerin est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2018 et obtient, la même année, le prix Linossier. En 2019, elle créé l’association Panthera dans le cadre d’un atelier collectif à Marseille où elle travaille quotidiennement ses recherches et ses productions artistiques. Son travail a notamment été présenté au Musée d’art contemporain de Lyon, au LAXART de Los Angeles dans une exposition curatée par Marie de Brugerolle, à la Fondation Bullukian de Lyon ou encore au Salon No Supplies de Bruxelles.
“Mon travail s’articule autour de la vidéo, l’installation et la sculpture. Je réalise des environnements immersifs à la fois cheaps et fascinants qui convoquent goût et dégoût. Je collectionne quotidiennement des images sur Internet : publicités, télé-shopping ou tutoriels. La collecte de ces images sont devenues une méthode et une inspiration pour mon travail plastique. La vidéo est pour moi une façon de réaliser de la sculpture et par la manipulation de la matière je réalise des objets qui deviennent symboliques. J’interroge certains sujets comme le corps, la nourriture et l’industrie du bien-être. Cela génère des formes en réaction à l’excès de la marchandisation et du capitaliste, qui est en lien avec ce que Guy Debord nomme “la société du spectacle”. Cela passe par une certaine violence et étrangeté que je convoque par la mise en scène de produits de consommation. Par exemple en 2016, je réalise mon premier film intitulé Soin des pieds avec de la sauce barbecue, Andalouse, Curry et sauce blanche. Vidéo mise en scène dans un décor rappelant un salon d’esthétique. ” J.G