Née en 1990, vit et travaille entre Paris et Lyon
En 2019, Camille Juthier participe au 64e Salon de Montrouge où elle obtient le prix «Artiste-chercheur» des Ateliers Médicis. Elle est lauréate de la Cité des arts de Paris, et d’une résidence à la Budapest Gallery, avec l’institut français, où elle bénéficie d’une exposition personnelle. Elle est exposée au sein du Laboratoire Espace Cerveau à l’IAC de Villeurbanne.
En 2020, elle est exposée en duo avec Seumboy Vrainom, pour L’écho de nos présences à Clermont-ferrand au sein du festival de courts métrages, en duo avec Louise Masson pour la soirée B comme bio de l’ENSAD à la Fondation Ricard, et en collective dans l’exposition Temps mêlées. Elle sera en résidence à la Fondation Fiminco à partir de juin.
« Par des processus scientifiques, autant que poétiques, Camille Juthier questionne la matière dans son évolution, les changements climatiques, les problèmes environnementaux, notre rapport à la nature et au corps humain. Mettant en évidence certaines dérives de la science ou de la technologie, elle pointe du doigt les perturbateurs endocriniens qui viennent nous polluer, mais plus généralement certaines formes de vies marginalisées (comme celles des plantes, des personnes psychiquement différentes, des femmes…) face aux courants de pensée dominants et leur pouvoir coercitif […] Pour elle, les couleurs qu’elle utilise renvoient à l’idée d’agriculture, intensive, scientifisée à l’extrême mais aussi au Powerade, cette boisson énergisante qui symbolise le diktat du corps performant, viril puissant – ou comment tirer toujours davantage des végétaux et des hommes – mais aussi aux soins que prodiguent les plantes ou aux questionnements sur le genre et la nature du corps humain. De ces installations à la fois naturelles et surnaturelles émerge une inquiétante réalité que vient contrebalancer la pratique poétique de l’artiste. Ou comment la matière ancestrale vient contrebalancer la violence de notre société contemporaine. »
Anne-Sarah Bénichou
www.camillejuthier.com