Né en 1990, vit et travaille à Lyon
Diplômé des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand en 2015, Rémy Drouard intègre les ateliers de l’ADERA à Lyon durant quatre années. Sa pratique oscille entre peinture et écriture, il propose ces deux médiums de manière visuelle et orale à l’image de ses expositions à l’Attrape-Couleurs et au Frac Champage-Ardennes. Il aime dire que la peinture et l’écriture sont liés, vous ne pouvez pas le nier, à l’origine c’est une histoire de poignet. Aujourd’hui il travaille aux ateliers du Plateau Urbain à la Duchère à Lyon où il jongle avec ces différentes pratiques.
Mon père, grand conteur d’histoires en tous genres, m’a appris à apprécier la narration orale, écrite et visuelle. Bas Jan Ader et Peter Land hier ou Fabrice Gallis et Gauthier Hubert aujourd’hui, m’ont conforté et me réconfortent sur l’idée que la chute, l’absurde, la figuration et l’acte incongru, ont un rôle primordial dans notre société. La culture populaire, internet ou bien le banal du quotidien, sont pour moi, une source permanente de création. Peintures, vidéos, performances et installations sont les maillons de la chaine, le moyen d’accrocher le vélo de ma pratique au lampadaire de ma vision de l’art contemporain. J’aime l’idée qu’une création à l’image du théâtre a inévitablement une fin, une chute. Comme un enfant stoppé dans l’attaque fictive d’un avant-poste ennemi, par la voix de sa mère, qui par la fenêtre, le prévient, que le repas est servi : « ÀÀÀÀ taaAAAble ! »