
ÉVÈNEMENTS HORS-LES-MURS À BERLIN
die geste des gemeinsamen (le geste du commun)
die geste des gemeinsamen (le geste du commun) est une collaboration artistique franco-allemande portée par le centre d’art KOMMET (Lyon), en partenariat avec la résidence nomade an· other here et l’Institut für Alles Mögliche (Berlin). Conçu comme un laboratoire transnational et évolutif, le projet se déploie à travers plusieurs volets : résidences, ateliers de pratique artistique, expositions, performances et rencontres. Il explore des formes possibles de réparation et de réinvention sociales et écologiques, tout en engageant des gestes de résistance. Lors d’événements, practicien·nes de l’art, chercheur·es et publics sont invité·es à questionner et à expérimenter les manières de faire du commun.
En 2024, les artistes Pierre Boggio, Julie Escoffier et Gisèle Gonon ont été sélectionné·es pour une résidence croisée entre la France et l’Allemagne, au cours de laquelle iels ont mené des recherches présentées en 2025 à travers deux temps forts. Cette résidence a donné lieu à une exposition collective au centre d’art KOMMET à Lyon, du 21 février au 19 avril 2025. À cette occasion, des ateliers menés dans des écoles et des structures sociales ont favorisé la rencontre et l’échange autour du projet.
En novembre 2025 à Berlin, trois après-midis d’ateliers et de rencontres réuniront artistes, intervenant·es et participant·es autour des thématiques explorées tout au long du programme. Par une approche fondée sur des pratiques collaboratives et participatives, die geste des gemeinsamen (le geste du commun) tisse des liens entre contextes urbains et ruraux, interrogeant la manière dont l’art peut contribuer à faire émerger des formes de présence, de solidarité et d’imaginaires collectifs, au croisement d’environnements culturels et sociaux pluriels.
PROGRAMME HORS-LES-MURS :
📌 Ateliers participatifs à Bona Peiser (Berlin)
les 19 et 21 novembre 2025
Cleo Wächter animera deux ateliers intitulés « Sharing the View ». Au fil d’une déambulation au centre socioculturel Bona Peiser et dans ses alentours, à Kreuzberg, les participants sont invités à définir une vision commune de la ville. À travers une série de pratiques d’observation et de description, ils et elles exploreront comment les perspectives individuelles influencent les façons de voir, de décrire et d’interagir avec cet environnement.
📌 Journée conviviale à l’Insitut für Alles Mögliche (Berlin)
le 22 novembre 2025 13h – 18h
Les publics sont convié·es à une restitution des ateliers menés les jours précédents.
Les chercheur·euses Nadine Wanono et Côme Ledésert proposeront une conférence participative autour des gestes mineurs, interrogeant les contraintes encapacitantes et les formes d’intelligence improvisée qu’elles suscitent. L’artiste Gisèle Gonon invitera ensuite à une écoute collective de sa pièce Dissidences des Champs, suivie d’une discussion autour de ses recherches sur les vies queer en milieu rural menées en 2024. En clôture, une projection vidéo réalisée par Lam Son Nguyen à KOMMET présentera les résultats des recherches conduites par les artistes en résidence à Montbrun-les-Bains (Drôme provençale) et à Berlin.
Partenaires et soutiens

Dans le cadre du fonds PERSPEKTIVE pour l’art contemporain & l’architecture, une initiative du Bureau des arts visuels de l’Institut français d’Allemagne. Soutenu par le ministère de la Culture, l’Institut français de Paris et le Goethe Institut.
Prochainement à KOMMET (Lyon)

LE SENS (?) DE LA VISITE
Inspirée par les recherches de l’anthropologue Jean-Loïc Le Quellec sur l’origine des images pariétales, Elsa Fauconnet arpente les grottes préhistoriques et leurs reconstitutions, de Lascaux à Cosquer, pour explorer ce qui subsiste du mythe dans nos dispositifs culturels. À KOMMET, son installation déploie un ensemble d’images, de textiles et de céramiques qui composent les fragments d’un même récit visuel. L’artiste y rejoue la rencontre avec nos origines à travers une constellation d’indices, de symboles et de formes.
Entre fascination et distance critique, elle s’intéresse aux gestes de médiation, aux parcours scénarisés et aux fictions qui façonnent notre regard sur le passé. En filigrane de son film, elle interroge la place du récit dans la création contemporaine : que reste-t-il à raconter quand tout devient expérience à vendre ? À travers ces dispositifs de reconstitution, Elsa Fauconnet propose une réflexion poétique sur notre manière de regarder les images aujourd’hui, dans un monde où le dispositif dicte ce qu’il faut voir et où l’art, parfois, se confond avec la marchandise.
Commissariat Émilie d’Ornano
Biographie
Née en 1984 à Paris, Elsa Fauconnet vit et travaille à Montreuil. Après des études de Lettres modernes, elle étudie à La Cambre à Bruxelles (2008) puis à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris où elle obtient son DNSAP (2011) et termine son cursus au Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing (2012-2014). Son travail a notamment été présenté au centre d’art Les Églises (Chelles), au Safran (Amiens), au Palais de Tokyo (Paris), à la Nuit Blanche de Montréal ou encore au Salon de Montrouge. Ses films sont également projetés dans de nombreux festivals comme le Festival du Nouveau Cinéma (FNC) à Montréal ou encore à l’European Media Art Festival (EMAF) à Osnabrück (Allemagne).

